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A la découverte des richesses géologiques de Haute-Loire

Par LILIANE DENIS, publié le mardi 7 mai 2024 14:32 - Mis à jour le mardi 7 mai 2024 14:32
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Jeudi 2 mai et vendredi 3 mai 2024, les élèves de terminale, spécialité SVT, ont effectué une sortie géologique encadrée par leurs enseignantes, Mme Caplier et Mme Petit, et 3 membres du Groupe Géologique de Haute-Loire.

Cette sortie a permis l’observation de différents objets d’étude : panoramas, affleurements, roches, minéraux. Au fur et mesure du parcours, les élèves ont pu remonter le temps et découvrir des traces et marqueurs permettant de reconstituer les grandes étapes de l’histoire géologique de notre département.

A Cissac, l’observation d’une roche à l’aspect écailleux, ressemblant étrangement à de la peau de serpent, démontrait l’existence d’un ancien plancher océanique. Cette serpentinite âgée d’environ 460 Ma, affleurement très rare, correspondait à un vestige d’un océan paléozoïque : l’océan Centralien.

La fermeture de celui-ci a précédé la collision de deux blocs continentaux (Armorica et Gondwana) provoquant la surrection d’une chaîne de montagnes, la chaîne Hercynienne (ou Varisque). Des roches continentales métamorphisées, tel le gneiss, l’existence d’un pluton granitique de collision (granite de la Margeride à Saugues) confirment cet épisode orogénique.

Le démantèlement de cette chaîne, il y a 300 millions d’années, alors qu’elle était située au niveau de l’équateur, s’est accompagné de la formation de roches sédimentaires particulières. La matière organique, provenant de forêts équatoriales, enfouie rapidement sous des sédiments détritiques, a conduit à la production de roches carbonées : les schistes houillers observés dans le bassin de Langeac.

Un arrêt sur les pentes du Mont Denise a permis de reconstituer les événements récents du Cénozoïque : formation d’un hémigraben consécutif à la surrection des Alpes, accumulation de sédiments détritique (sable, argile…) ainsi qu’un volcanisme récent dont les différents dynamismes éruptifs (Surtseyen, Maar, Strombolien) ont pu être observés par nos géologues en herbe.